Situation de l’IA et Biosécurité

Au cours des deux dernières années, l’Europe a dû faire face à la plus importante épidémie d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) jamais enregistrée. D’après les données officielles, entre l’hiver 2021 et le printemps 2022, 2 467 foyers touchant environ 48 millions d’animaux d’élevage ont été détectés, tandis que plus de 3 500 animaux sauvages ont été déclarés comme porteurs du virus.

La situation mondiale est en cours d’évolution, mais le site internet de l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) mentionne des foyers sur tous les continents.
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Face à ces difficultés, l’ensemble des acteurs du secteur avicole a dû ré-évaluer les stratégies de lutte contre cette maladie. Les deux thèmes les plus discutés concernent la vaccination des animaux dans les élevages où le virus n’est pas encore présent, et la mise en place de systèmes de détection précoce pour empêcher la propagation de la maladie.

Certains pays, comme le Mexique, l’Équateur, le Guatemala et la République dominicaine, certaines parties de l’Asie telles que la Chine, Hong Kong, l’Indonésie, le Pakistan, mais aussi l’Égypte et certaines régions de Russie, ont déjà comme objectif d’inclure la vaccination dans leurs procédures de lutte contre l’IAHP.

Les États-Unis et certains pays d’Europe participent également au débat, et la Commission Européenne a récemment publié une législation sur la vaccination contre certaines maladies à déclaration obligatoire, dont l’influenza aviaire hautement pathogène (RÈGLEMENT DÉLÉGUÉ 2023/361).

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Pourtant, une autre pratique existe également. Une pratique qui peut être utilisée dans le monde entier, qui peut être immédiatement mise en oeuvre, et qui apporte un soutien précieux non seulement pour la menace pandémique de certaines maladies sur les volailles, mais aussi pour la plupart des maladies que nous considérons comme « communes » sur nos différents continents.

Parlons de la BIOSÉCURITÉ

De manière générale, la biosécurité se définit comme l’ensemble des procédures et des mesures préventives qui, si elles sont appliquées en permanence, permettent de prévenir et d’éviter la propagation d’agents infectieux.
Pourquoi la biosécurité est-elle si importante ?

C’est le seul moyen de prévenir les maladies et leur propagation;

Les pratiques de biosécurité peuvent protéger les humains des zoonoses (c’est-à-dire les maladies transmissibles de l’animal à l’humain).

Selon les études, il s’agit de la pratique dont le retour sur investissement (ROI) est le plus élevé.

Si ce thème est déjà considéré comme crucial aujourd’hui, il le sera d’autant plus dans un avenir proche.

La biosécurité peut être résumée en 3 grands principes:

RÉDUIRE, NETTOYER & ÉLIMINER

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Éliminer les matières organiques et nettoyer avec un produit et une procédure appropriés est essentiel pour réduire les risques de contamination.

La procédure à suivre est décrite ici (lien vers l’article sur la biosécurité). Utiliser des détergents et désinfectants appropriés augmente fortement l’efficacité des mesures.

LES FAITS

Le désinfectant a généralement un temps de contact mesuré en minutes, mais en pratique cette durée est souvent réduite à quelques secondes (bain de pieds). Dans cette situation, il est possible d’améliorer les pratiques en utilisant un produit sous forme sèche plutôt que liquide.

TEMPS DE CONTACT.

SÉPARER

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Séparer physiquement une zone sale d’une zone propre peut faire toute la différence.

La mise en place d’un corridor danois, d’un pédiluve et d’un lavage systématique des mains peut grandement réduire les risques de laisser entrer au sein de l’exploitation, non seulement le virus IA, mais aussi d’autres pathogènes (campylobacter, salmonelle, mycoplasme, etc.).

LES FAITS

Lorsque cette mesure se révèle être un échec, c’est bien souvent dû à la difficulté de faire respecter en permanence la procédure de biosécurité.

FACILITER LE RESPECT DES PRATIQUES.

COMMUNIQUER & ORGANISER

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Assurer le respect, en permanence et avec le plus grand soin, des mesures décrites constitue la plus grande difficulté. Une éducation, formation et relation de confiance est indispensable pour cela.

Pour maintenir sous contrôle la maladie, il est essentiel de détecter rapidement les problèmes grâce à une surveillance active et à la diffusion rapide des informations nécessaires aux bonnes personnes.

LES FAITS

Selon les experts, les facteurs clés de succès à long terme s’articulent en trois axes: la formation, un retour d’information en continu et l’innovation technologique.

IMPLIQUER LES PARTIES PRENANTES

Pour en savoir plus sur ces différents sujets, vous pouvez, en suivant ce lien, accéder à notre article sur la biosécurité qui en détaille les différentes phases et procédures.

Lire en ligne

Source: FVE/PVSGEU Webinar on Highly Pathogenic Avian Influenza preparedness (en anglais)

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